jeudi 31 décembre 2009

Bonne année 2010 !



Cher lecteur, fidèle ou de passage, je vous souhaite pour 2010 santé, amour et bonheur !

Pierre Bouillon

mardi 29 décembre 2009

Le prix des livres rares ou anciens.

À mon humble avis, les prix demandés par de nombreux libraires pour leurs livres rares ou anciens sont trop élevés. Libre à eux de fixer des prix trop élevés, libre aux amateurs de ne pas acheter.
Qu'est-ce que le prix juste ? Je partage l'avis de celui qui a dit que le prix juste, c'est le prix sur lequel s'entendent un vendeur qui n'est pas obligé de vendre et un  acheteur qui n'est pas obligé d'acheter.
Le problème pour l'amateur de livres rares ou anciens, c'est que si le vendeur possède un exemplaire rare ou peu commun qu'il recherche, c'est le vendeur qui a l'avantage. Mais le vendeur a aussi un problème: plusieurs livres rares ou peu communs ne sont d'intérêt que pour un petit groupe d'amateurs ou d'institutions. Si les amateurs de Pierre Louys tournent le dos à une édition rare des " Chansons de Bilitis " parce que le prix est vraiment trop élevé, la vente ne se fera pas.
Je témoigne. Les lecteurs de ce blogue savent que je recherche la seconde édition du Dictionnaire de l'Académie française ( 1718 ) (*). Un libraire américain que je ne veux pas nommer pour ne pas l'accabler, cherche à obtenir près de six mille dollars pour son exemplaire, bien au-dessus de la juste valeur. Son exemplaire, qui n'est même pas en reliure originale, est à vendre depuis longtemps et je prédis qu'il sera encore à vendre pendant longtemps. Bien sûr il a toute liberté pour demander n'importe quel prix, même le plus farfelu. Chaque libraire ou vendeur peut choisir, pour mille raisons, de demander trop cher et... de ne pas vendre. Mon agacement c'est que ces prix soufflés deviennent l'aune d'autres libraires ou d'autres vendeurs. On entre alors dans une spirale irrationnelle qui fait tort au marché selon moi. Pour terminer sur l'exemple du 1718, j'ai acheté en vente publique il y a environ un an la meilleure édition du XVIIIe siècle du Dictionnaire de l'Académie, celle de 1762, pour le dixième du prix que demande le libraire américain pour son édition de 1718, une des moins importantes du siècle. J'ai sans doute été chanceux mais l'écart de prix est saisissant. Je pourrais multiplier à l'envi les exemples. J'en donne un dernier. Je possède deux exemplaires de la septième édition du Dictionnaire de l'Académie ( 1878 ), payés chacun au Québec, à vingt-cinq ans d'intervalle, soixante-quinze dollars, soit une cinquantaine d'euros. C'est un bon dictionnaire mais il n'est pas rare. Je vérifie aujourd'hui rapidement sur internet et je vois plusieurs exemplaires qui se vendent au-dessus  de deux cents euros, et même plus de trois cents euros ( autour de cinq cents dollars ). Je crois qu'on exagère un  peu. Je veux bien accepter cependant un prix fort pour un dico de 1878 en reliure d'exception ou portant la signature d'un personnage historique. Le prix juste du 1878 se situe en fait entre le bas prix que j'ai payé et le prix haut que je viens d'indiquer.
Si un libraire possède un exemplaire absolument rare ou unique d'une oeuvre importante, libre à lui de demander le gros prix. Et là encore, il y a un juste prix. Le Château Petrus vaut très cher, mais il a un juste prix que le marché a fixé et que le marchand de vin ne doit pas dépasser s'il veut vraiment vendre son Petrus. Une des difficultés pour déterminer le prix juste dans le domaine du livre rare ou ancien, c'est qu'il est difficile de trouver des transactions comparables. Quand on a sous la main les résultats de mille transactions pour un grand Pomerol on devine mieux le prix juste que fixe le marché. Mais quand on ne trouve aucune ancienne transaction parce que le livre à vendre est unique ou peu commun, comment jauger le juste prix ? Je cherche d'abord des livres comparables mais je me fie surtout à mon expérience, notamment dans le domaine des anciens dictionnaires de langue française, et  finalement, à cette petite voix qu'on a en chacun de nous et qui nous dit : achète ! ou : laisse tomber !
J'ai parfois l'impression que des libraires forcent leurs prix pour faire de l'esbroufe ou pour faire croire à leur banquier que le fonds de commerce vaut plus cher que sa valeur réelle. Ce sont les prix de vente réalisés, et non espérés, qui montrent le mieux la valeur marchande d'un livre. Et c'est la multiplication des ventes réalisées qui établit encore mieux la juste valeur marchande d'un livre. On voit trop, sur internet, de ces livres à prix gonflés qui ne bougent jamais dans l'attente d'un improbable nabab.
Les libraires font un métier noble et exigeant, aux longues heures de travail doublées de la nécessité d'une bonne culture générale et de recherches souvent pointues. Au surplus, ils sont les gardiens d'un patrimoine culturel. Plusieurs mériteraient de gagner au moins aussi cher qu'un plombier ou un électricien. Mais je crois que des prix demandés, parfois exagérés, nuisent à l'avenir du commerce en décourageant les jeunes amateurs de beaux livres.
Pour ma part, lorsque je tombe sur un livre rare ou ancien que je veux acheter et que l'heure est venue de me décider, je me fixe un prix raisonnable, ou espéré, et je le double ensuite. C'est la prime que je suis prêt à consentir par respect pour le beau livre et la bonne librairie. Mais si le prix du vendeur est au-delà du double du prix que j'estime raisonnable, je n'achète pas.
Bref, il y a un prix pour vendre et un prix pour garder.
Vos commentaires sont bienvenus.
(*) : Note du 29 mars. J'ai finalement trouvé en Belgique un exemplaire de cette édition pour un prix juste qui a convenu au vendeur et à moi.

mardi 22 décembre 2009

Naissance du Christ. Un texte de 1554. "...Marie enfanta Jesuchrist,& l'agencea & meyt le mieult qu'elle peult, dans une cresche..."


"À Paris, De l'imprimerie de Michel de Vascosan, demeurant rue S. Jacques, à l'enseigne de la Fontaine. MDLIIII. Avec privilège du Roy.

À quelques jours de Noël, je veux vous montrer un texte ancien, sur la naissance du Christ, qui a été écrit, en français, en 1554, donc il y a quatre siècles et demi . Et ce texte, si vieux, est en fait une traduction d'une oeuvre qui remonte aux premiers siècles de l'ère chrétienne.
Cet extrait est tiré d'un livre que je vous ai déjà présenté, le 17 septembre : "Les Oeuvres de S.Justin philosophe et martyr, mises de grec en francois, par Jan de Maumont"  ( Paris, 1554, de l'imprimerie de Michel de Vascosan ). Plus précisément, cet extrait du livre est tiré du "Dialogue et Colloque que S.Justin martyr et philosophe eut  avec Tryphon homme Juif de nation et de secte".  On traduit ici en français une oeuvre de Saint-Justin, né à Flavia Neapolis, en Palestine vers l'an 100 et mort à Rome vers 165 ( Source : La Grande Encyclopédie, tome vingt et unième, pages 353 et 354 ). "La Grande Encyclopédie" dit que "les oeuvres de Justin sont d'un intérêt très grand pour l'histoire du christianisme: c'est la première fois qu'un homme armé d'une culture hellénique suffisante, expose le christianisme tel qu'il le comprend; c'est même le premier exposé du christianisme, car toute la littérature chrétienne antérieure est édifiante ou épistolaire".
Pardonnez ce long préambule, mais je veux faire sentir que la traduction que vous verrez ici et le texte original viennent de loin, de très loin. Je donnerai une transcription plus bas. Cliquez sur la photo pour l'agrandir. Je vous propose de commencer à lire à la fin de la troisième ligne ("..., il partit avec elle")  "Elle", c'est Marie.


Voici la transcription que je vous propose, en ne retouchant pas la syntaxe.
Je commence à la fin de la troisième ligne.

"(...) il partit avec elle de Nazareth où il habitait, & se rendit en Bethléem d'où il était, pour se faire écrire au rôle de sa tribu: car sa race descendait de la famille demeurante en ladite terre. Et de là, lui ensemble Marie se transportèrent en Égypte par le commandement de l'ange, pour y être avec l'enfant jusque à ce qu'il leur serait révélé par le même ange, faire retour en Judée. Or étant eux arrivés en Bethléem, par ce que Joseph ne trouva lieu au dit bourg pour loger, il fut contraint se retirer avec sa compagne en un petit buron ou cabane près ladite bourgade: auquel lieu étant tous deux arrivés, Marie enfanta Jesuchrist, et l'agença et mis du mieux qu'elle pût, dans une crèche ou auge à bétail, où les grands princes et sages d'Arabie, qui étaient venus lui faire hommage, le trouvèrent: ce que le prophète Ésaïe avait annoncé quand il montra & donna le symbole & signe de la spelonque ou caverne, comme j'ai discouru cy dessus. Et le répéterai, & narrerai derechef le fragment de l'écriture, pour l'amour ( dis-je ) de ceux qui sont aujourd'hui venus avec(que vous.)"

Voici le livre ouvert à la page originale (86), qui est à droite. Vous pouvez voir au long sur cette photo l'extrait que j'ai cité. Curieusement, dans ce livre de 1554, on ne numérote que les pages de droite, pas celles de gauche. Une sur deux donc. Ou, si vous voulez, il n'y a qu'un numéro par feuillet.
Ceux qui grossiront l'image pourront même lire, en bas à gauche, et plus loin, en haut à droite, que Joseph envisagea de laisser Marie, "...estimant qu'elle fut enceinte par l'ouvrage de quelque homme, et qu'il y eut fornication:..." Pour grossir l'image, ouvrez la dans un nouvel onglet avec votre souris, puis utilisez la loupe. 



Merci de m'avoir suivi jusqu'ici. Je souhaite à tous mes lecteurs un Joyeux Noël.

vendredi 18 décembre 2009

Statistiques du blogue. PAGES LES PLUS POPULAIRES.

Chers lecteurs, je veux partager avec vous quelques chiffres que me fournit la maison " StatCounter.com " qui compte et qui analyse les visites sur ce blogue, créé à la mi-août. La page de bienvenue est bien sûr la plus populaire, et de loin. Mais si on ventile les visites, on découvre que les six pages les plus populaires sont, par ordre décroissant:

Page la plus populaire : D'un sein à un saint. ARÉOLE. AURÉOLE. ( 8 novembre 2009 )
Deuxième rang : DÉPENDAMMENT. Oui, bien français. ( 24 septembre )
Troisième rang : "...coifée en cheveux..." Expression oubliée.   ( 26 octobre )
Quatrième rang :  Pagination des in-folio et des in-quarto. Différente ? ( 20 août )
Cinquième rang :  Bible du XIIIe siècle. Manuscrit sur vélin. ( 1er septembre )
Sixième rang :  CONGRÈS. Épreuve sexuelle au XVIIe siècle. ( 20 octobre )

C'est probablement le mot "saint" qui a propulsé la page la plus populaire...

Durée des visites.
Les deux tiers des visites durent moins de cinq secondes; sans doute des visiteurs qui tombent par hasard sur le blogue et qui n'y voient aucun intérêt, ou des visiteurs qui reviennent pour voir s'il y a du nouveau et qui décrochent s'il n'y a rien de neuf.
Cela dit, voici les pourcentages des autres durées des visites:

3,9 % :   Visites de 5 secondes à 30 secondes.
9,9 % :   Visites de  30 secondes à cinq minutes.
5,5%  :   Visites de 5 minutes à 20 minutes.
1,5%  :   Visites de 20 minutes à une heure.
11,7 % : Visites de plus d'une heure.

Dans les visites de plus d'une heure, il y a sans doute des ordinateurs qui restent ouverts à la page du blogue pendant que le visiteur vaque à d'autres occupations, mais la lumière du blogue éclaire sa demeure...

Je remercie tous les visiteurs, fidèles ou de passage.

Proverbe oublié. " Faites des perruques, maître André, faites des perruques..."




Proverbe oublié. " Faites des perruques, maître André, faites des perruques..." ( Voltaire )

Ce proverbe, que je crois oublié parce que je ne l'entends jamais, est né d'une réponse de Voltaire à un perruquier, nommé Charles André, mais appelé Maître André, qui s'était improvisé écrivain et qui cherchait l'approbation de son "cher confrère", le grand Voltaire (1694-1778) . La pièce de théâtre qu'avait écrite le perruquier avait pour titre "Le tremblement de terre de Lisbonne" ; on a dit qu'elle était si mauvaise qu'elle a eu plus tard du succès, à l'époque, parce qu'on voulait en rire. J'ai même lu que le propriétaire d'une salle de théâtre avait dit au naïf perruquier qu'il ne pouvait accueillir sa pièce de peur que le théâtre ne s'effondre. Voltaire, après avoir lu cette oeuvre pitoyable, a choisi de faire au perruquier une réponse spirituelle. Il lui écrit dans une lettre de quatre pages "ne renfermant que ces mots, cent fois répétés" : "Maître André, faites des perruques; maître André, faites des perruques; maître André faites des perruques; faites des perruques, des perruques, des perruques, toujours des perruques et rien que des perruques". ( Source : Grand Dictionnaire Universel du XIXe siècle de Pierre Larousse, tome premier, page 335 ).
Pour mes lecteurs plus curieux qui aimeraient connaître les détails de ce que je viens de raconter, je laisse deux photos qui reproduisent l'article du Larousse du XIXe siècle que je viens de citer. L'ironie du rédacteur fait sourire.



Le portrait de Voltaire qui coiffe cet article est tiré de mon exemplaire du "Panthéon Républicain" ( 1874, à Paris, chez Arthème Fayard ), par messieurs Francis Enne et O.Monprofit. C'est un livre de grand format qui m'est précieux parce qu'il est riche de cinquante-quatre portraits de grand format, en pleine page. Je ne le vendrai jamais, de peur qu'un barbare ne le démembre pour vendre à profit les portraits un à un. On frémit quand on pense qu'une Bible de Gutenberg a été démembrée et vendue page à page... Je puiserai encore dans ce Panthéon au cours des prochains mois. Voici le livre. La reliure a souffert mais elle tient bien. Les lecteurs qui cliqueront sur la photo pour l'afficher en grand format pourront voir aussi la date qui est sur l'étiquette de la vieille bouteille de vin. ( Pour revenir ensuite sur le blogue, cliquez sur votre "retour de page" ).

Voici la page de titre :

Pour bien souligner la taille du livre et pour donner un aperçu de sa mise en page, le voici ouvert à la page du portrait de Voltaire:


Je vous souhaite, cher lecteur, une belle journée.

vendredi 11 décembre 2009

Expression oubliée. QUART D'HEURE DE PERRUQUIER.



Expression oubliée. Quart d'heure de perruquier.

À l'occasion d'une recherche que j'ai menée sur le mot "perruque", je suis tombé sur cette expression, "quart d'heure de perruquier", qui signifie, comme on le voit plus haut, un "temps plus long qu'on ne l'avait annoncé". On n'entend plus cette locution familière, sans doute parce que les perruques sont moins à la mode ou parce que les gens de métier ou de profession d'aujourd'hui ne nous font jamais attendre plus longtemps qu'ils ne l'avaient annoncé. Nous savons tous que de nos jours le livreur de meubles qui promet de livrer tôt le matin avant qu'on ne doive quitter pour le travail arrive toujours au bon moment; et nous savons aussi que chaque rendez-vous fixé à huit heures trente à la clinique externe de l'hôpital débutera vraiment à l'heure prévue. N'apportez pas de lecture...
La photo du haut est tirée du Grand Dictionnaire Universel du XIXe siècle de Pierre Larousse ( 1865-1876, 1er Supplément en 1878, 2e Supplément en 1888 ) au tome douzième, page 659. Émile Littré, dans son "Dictionnaire de la Langue française" (1863) recense lui aussi l'expression "quart d'heure de perruquier". Je trouve une expression semblable dans le Nouveau Larousse Illustré (1897-1904, le Supplément en 1907). Mais on ne dit plus ici  "quart d'heure de perruquier"; on dit plutôt "minute de perruquier". Voyez, au centre de la photo:


Minute ou quart d'heure de perruquier ?...On ne chicanera pas pour une ou quinze minutes; on comprend bien qu'on attend plus longtemps que ce qui était promis. Puisque nous sommes chez les perruquiers, je vous laisse deux illustrations. La première, ici, en bas,montre un atelier de Barbier-Perruquier. Elle est tirée du livre "XVIIIe siècle, Institutions, Usages et Costumes", par Paul Lacroix ( à Paris, Firmin-Didot, 1885 ). Pour la voir en gros plan, cliquez dessus; pour revenir, cliquez sur votre "retour de page" ( pas sur le X qui ferme tout ).


Voici l'exemplaire du livre de Paul Lacroix d'où j'ai tiré cette image de la boutique d'un Barbier-Perruquier. C'est un livre presque gros, richement illustré, qui a 523 pages.





La seconde illustration, qui montre ici différentes perruques, est tirée du Nouveau Larousse Illustré.


Je reviendrai bientôt sur ce sujet pour faire connaître une phrase proverbiale de Voltaire née d'une réponse qu'il a faite à un perruquier versificateur.

vendredi 4 décembre 2009

Autographe de l'épouse de Victor Hugo ( Adèle Foucher ) .


Autographe de l'épouse de Victor Hugo ( Adèle Foucher ) .

Cher lecteur, je complète ici, d'une certaine façon, la présentation que j'ai faite récemment d'un envoi de Victor Hugo à Émile de Girardin, dans une édition des " Châtiments ". Je vous présente aujourd'hui un autre envoi à Émile de Girardin, mais cette fois-ci de la main de l'épouse de Victor Hugo, madame Adèle Foucher. Nous lisons : "À Mr Émile de Girardin. Fidèle et profonde sympathie." On voit sur la photo qu'Adèle signe "Adèle Victor Hugo". Cliquez sur la photo, ci-haut, pour examiner l'autographe; pour revenir au blogue, cliquez sur votre "retour de page". Décidément, le puissant éditeur de "La Presse" n'était jamais oublié par les Hugo lorsqu'ils publiaient. Voici un portrait d'Émile de Girardin qui avait été glissé dans le livre:

L'exemplaire qu'a signé l'épouse de Victor Hugo est le tome premier de l'édition originale du livre  "Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie"  ( 1863, Paris, Librairie Internationale, A. Lacroix, Verboeckhoven éditeurs ). On lit partout que ce livre est le fruit d'une collaboration d'Adèle Foucher et de son mari Victor Hugo. Je ne l'ai jamais lu mais on y fait souvent référence dans les nombreux ouvrages que j'ai lus sur Victor Hugo. Voici le livre ouvert à la page de titre. Cliquez sur la photo pour l'agrandir; pour revenir cliquez sur votre bouton "retour de page".


Je n'ai pas, à mon regret, le tome second de cette édition originale. Je ne le trouverai jamais, comme c'est toujours le cas lorsqu'on achète une partie d'un ensemble brisé. Cependant, je n'ai pas hésité à faire cet achat : le prix était si bas que l'autographe seul le valait amplement. Le livre est en prime si je puis dire. D'ailleurs j'ai caché le prix avec ma montre de poche sur la première photo : révéler ce bas prix pourrait faire crever la bulle du prix des autographes. Je ne veux pas provoquer ici une autre récession alors qu'on sort à peine de temps économiques difficiles.
Pour avoir le texte complet du "Victor Hugo raconté...", je me suis rabattu sur le même titre, mais publié en 1936 dans l'Édition Nelson. Deux petits livres charmants, payés une bouchée de pain. Les voici :


La montre, toujours la même, donne une idée de la taille des volumes. Voici les deux pages de titre :


Je possède plusieurs livres de cette "Collection Nelson". On en voit souvent sur le marché de l'occasion mais ils sont plus difficiles à trouver avec leurs jolies jaquettes. Je n'achète que s'il y a une jaquette.

Madame Victor Hugo, née Adèle Foucher, a eu cinq enfants. Dans l'ordre : Léopold, né en 1823 mais mort quelques mois après sa naissance; Léopoldine, née en 1824 et morte noyée avec son mari, à Villequier, en 1843; Charles, né en 1826, mort en 1871; Francois-Victor, le grand traducteur des Oeuvres Complètes de William Shakespeare, né en 1828, mort en 1873; et Adèle, jolie femme à l'esprit troublé, née en 1830 et morte à l'asile en 1915.
Adèle Foucher, est née en 1803. Elle est morte en 1868, cinq ans après avoir signé mon "Victor Hugo raconté...". Son autographe, qui coiffe cet article, a peu coûté, mais il me coûterait de le perdre parce que j'y suis attaché et qu'il dort à côté de celui de son mari Victor.